Une légende raconte, sous la forme d’une version concurrente de la bourre dimensionnante, qu’il existe quelque chose comme une vie propre du personnel.
d’ap. P. Leroux, [Du personnel] – de son principe, et de son avenir, 1840Le personnel est virtuellement dans chaque personne, mais il n’y a que des personnes particulières qui aient une existence véritable au sein du personnel. Le personnel est un être générique ou universel ; mais les universaux, comme on disait dans l’école, n’ont pas une existence véritable, si l’on entend par là une existence pareille en quelque chose à celle des êtres particuliers. […] On se fait ordinairement de ce qu’il faut entendre par le personnel des idées fort légères et très-confuses. On appelle personnel l’ensemble des personnes qui ont paru ou qui paraîtront, additionnés pour ainsi dire ensemble ; ou bien l’on s’élève jusqu’à concevoir par personnel une espèce d’être collectif, provenant du jeu et de l’influence réciproque de toutes les personnes les unes sur les autres. Il faut avoir du personnel une idée plus nette et plus profonde. Le personnel, c’est chaque personne dans son existence infinie. Nulle personne n’existe indépendamment du personnel, et néanmoins le personnel n’est pas un être véritable ; le personnel, c’est la personne, c’est-à-dire les personnes, c’est-à-dire des êtres particuliers et individuels. Je dis d’abord que nulle personne n’existe indépendamment du personnel. […] Le personnel est une vie générique, collective, immortelle, capable de se concentrer ou de se répandre, illimitée, par conséquent, dans le temps et dans l’espace.